Le taux de chômage (9,8%) recule entre juin et juillet 2004, mais reste inchangé depuis un an

Après quatre mois de hausse, le nombre des demandeurs d'emploi a diminué de 0,5% en juillet, a annoncé mardi le ministère de l'Emploi. Mais ce niveau reste inchangé en un an puisqu’il est identique à celui de juillet 2003 : le taux de chômage, selon les critères du Bureau international du travail (BIT), s'établissait en effet fin juillet à 9,8% de la population active, contre 9,9% un mois plus tôt, mais 9,8% il y a un an. Selon les chiffres du ministère -demandeurs d'emploi de « catégorie 1 » (1) -, il y avait 2 504 000 demandeurs d'emploi inscrits à l'ANPE à la fin juillet, contre 2 469 000 un an plus tôt. Sur un an, le chômage a donc progressé de 2%, les femmes étant plus touchées (+2,7%) que les hommes (+1,5%). Le chômage des jeunes de moins de 25 ans a fortement progressé (+ 4,8%) tandis que le nombre de chômeurs âgés de plus de 50 ans a diminué (1%). L’est, le centre et le nord de la France sont particulièrement touchés. C’est en Alsace que la hausse sur un an est la plus sensible, avec un bond de 11,8 % ! Cette région est suivie par la Franche-Comté, avec une hausse de + 8,4%, puis du Centre avec + 5,4%. Suivent le Nord-Pas de Calais (+3,8%), l’Auvergne (+ 3,5%), la Picardie et les Pays-de la Loire (+3,2%), la Lorraine et l’Aquitaine (+2,8%). A l’opposé la baisse la plus importante concerne les départements d’Outre-mer (65,6%). Ainsi, la Réunion affiche une chute du chômage de 10,5%, la Guadeloupe, de 3,7% et la Martinique de 1,1 %. En métropole, les baisses les plus importantes concernent la région PACA (-2,1%), le Languedoc-Roussillon (-1,3%) et Poitou-Charente (-0,6%). Toutes les catégories de chômeurs ont bénéficié de la décrue sur un mois, hormis les chômeurs de longue durée. Le nombre de personnes sans emploi depuis plus d'un an a progressé de 2,5% entre juin et juillet, et de 3% sur un an. L'analyse détaillée des chiffres ne permet cependant pas de conclure de façon définitive à un retournement de tendance. Les sorties de l'ANPE sont ainsi en baisse de 2,5%. Les sorties pour entrée de stage sont en recul de 6,1% et celles pour reprise d'emploi déclarée baissent de 3,7%. Le ministère a également recensé 150 777 sorties pour absence de contrôle et 37 751 radiations administratives. Les chiffres de l'INSEE sur le chômage et l'emploi en juillet, également publiés mardi, incitent eux aussi à la prudence. Les effectifs salariés dans le secteur privé se sont accrus de seulement 0,1% au troisième trimestre, à 15,4 millions de personnes. (1) Les demandeurs d'emploi de catégorie 1 sont les personnes inscrites à l'ANPE déclarant être à la recherche d'un emploi à temps plein et à durée indéterminée, ayant éventuellement exercé une activité occasionnelle ou réduite d'au plus 78 heures dans le mois.<

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